ITINÉRAIRE D'UNE ENFANT SURDOUÉE.
Elle s'appelle Marguerite et elle manipule les équations les plus complexes comme vous et moi on fait du vélo. Une amoureuse des maths comme personnage principal d'un film, c'est la première bonne surprise.
La seconde, c'est que sa trajectoire est passionnante à suivre, de l'ENS où l'exposé de sa thèse lui est fatal aux salles clandestines de mahjong où elle se découvre une nouvelle vocation.
Et comme il n'y a pas que les fonctions et les nombres premiers dans la vie, Marguerite va se retrouver confrontée à un défi auquel Normale Sup' ne l'avait pas préparée : peut-on chercher à démontrer la conjecture de Goldbach (un problème de la théorie des nombres non résolu depuis le 18e siècle) et tomber amoureux en même temps ? Autrement dit, peut-on aimer les maths et aimer, tout court ?
Dans le rôle de cette normalienne obsessionnelle, habitée par les maths jusqu'au dernier étage, la comédienne franco-suisse Ella Rumpf est épatante de justesse, à tel point qu'on ne sait ce qu'elle mérite le plus, d'un César ou de la médaille Fields.
"Le théorème de Marguerite" est assurément l'un des meilleurs films actuellement à l'affiche et vous ne pourrez que l'aimer. C'est mathématique.
Ch.R.
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