La COP15 sur la biodiversité se terminera lundi à Montréal. De nombreuses critiques sont venues de la société civile pour déplorer l'absence de chefs d'État qui diminue les chances d’obtenir un accord ambitieux. L'ONG internationale Avaaz, elle, s’est offert une publicité en pleine page dans Le Figaro et Libération, mercredi 14 décembre, montrant Emmanuel Macron dans un stade de football transformé en champ de ruines de la biodiversité, sous le titre : « Ne jouez pas avec l'extinction ».
L’ONG appelle Emmanuel Macron à rejoindre la COP15 à Montréal plutôt que de rester au Qatar pour la Coupe du monde de football : « Les Bleus n'ont pas besoin de vous, la planète si. »
À propos de la biodiversité, rappelons qu’elle est le tissu vivant de notre planète. Pourtant, elle se dégrade dans le monde à grande vitesse. 75 % des milieux terrestres et 40 % des écosystèmes marins sont aujourd'hui fortement dégradés, 1 million d’espèces sont menacées d’extinction. En 50 ans, 70% de la faune sauvage a disparu.
Cette dégradation est largement la conséquence de nos activités humaines : la destruction et la fragmentation des milieux naturels liées, la surexploitation d’espèces sauvages, les pollutions de l’eau, des sols et de l’air ou encore l’introduction d’espèces exotiques envahissantes.
Le changement climatique s’ajoute aux autres causes et peut les aggraver. Il contribue à modifier les conditions de vie des espèces, les forçant à migrer ou à adapter leur mode de vie. À l’inverse, la biodiversité joue un rôle fondamental dans la régulation du climat (humidité, température, etc.). Elle contribue aussi à atténuer les effets du changement climatique, en protégeant le littoral de l’érosion, en atténuant l’intensité des crues et des inondations, etc. Les crises du climat et de la biodiversité sont donc étroitement liées, et doivent être considérées ensemble.
Il n’a jamais été aussi urgent de lutter contre la perte de biodiversité.
Aux dernières nouvelles, l’avion du président le déposera ce week-end à Doha et non à Montréal.
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