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  • christopheruaults

Libération de la parole



Un grand classique sur les réseaux sociaux : "Aujourd'hui, mon fils (ma fille), tu as 12 ans (ou 15 ou 20), je voudrais te dire combien je suis fier(e) de toi, de l'homme (la femme) que tu es devenu(e), je t'aime plus fort de jour en jour etc."


C'est beau, mignon tout plein, trop choupinou.


Mais on rêverait de pouvoir lire, un jour, un message un peu moins attendu : « Mon fils, tu as aujourd'hui 18 ans, et c'est l'occasion de me demander pourquoi j'ai hérité d'une buse pareille. Je voudrais te dire que tu me fais honte, chaque jour un peu plus. Tu as le QI d'une amibe, tu ne comprends rien à rien, tu n'es même pas capable d'écrire ton prénom sans faire une faute. Aujourd'hui, je repense au jour de ta conception et je me dis qu'avec ta mère on aurait mieux fait d'aller au cinéma ou à la patinoire (ta mère voulait, quel con j'ai été). Inutile d'ailleurs d'aller chouiner dans ses jupes, je t'écris de notre part à tous les deux. On sait bien qu'on ne peut pas enfanter Einstein tous les jours, mais là, quand même, on avait de la marge. Bref, on doit sûrement payer pour un truc pas net qu'on a fait dans une autre vie. Et dire qu'avec ta majorité, tu acquiers le droit de vote ! Sur ce, bon anniversaire, mon chéri, maman et moi te souhaitons une très belle journée ! ».

Ch.R.


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