top of page
  • christopheruaults

Triste revue



8H47. C'est l'heure à laquelle, en écoutant France Inter, je me pose invariablement la même question 📻


Dans la "Maison ronde", quelqu'un a-t-il entendu parler de communication paraverbale ?


C'est pourtant une dimension essentielle du discours, qui a plus d'impact sur l'auditeur que la communication verbale (ce que l'on dit). En résumé, il s'agit de l'utilisation que l'on fait de sa voix lorsqu'on prend la parole. Il est donc question d'intonation, d'intensité, de débit, de rythme, du relief que l'on donne à son intervention. Tout ce qui vous aide à susciter l'intérêt de votre auditoire et à garder son attention.


Si l'on voulait faire chic et savant (pourquoi se priver), on parlerait de "prosodie", la petite musique du discours.


Or, chaque matin sur France Inter, la partition que nous joue Claude Askolovitch dans sa revue de presse est désespérément plate, fade, sans aspérités. La voix est monocorde, la diction est exagérément appuyée, elle manque de naturel, comme un élève qui s'appliquerait en récitant sa leçon au tableau.


Le rythme est répétitif, lancinant (à croire que le journaliste travaille avec un métronome). C'est lu (et ça s'entend très fort).


Résultat, aussi intéressants les sujets abordés soient-ils, on finit par décrocher. La revue de presse se transforme en berceuse, qui nous donne l'envie furieuse de retourner sous la couette, à l'heure où l'on est censé avoir émergé de sa nuit pour de bon. Un comble.


PS : Je vous en laisse en juger par vous-même ⬇ 


Ch.R.

bottom of page