Le bruit d’une explosion peut-il réveiller les consciences ?
Vous vous poserez (peut-être) la question après avoir vu "Sabotage", actuellement dans les salles. Ce thriller environnemental pose de manière haletante et percutante, façon film de casse, la question de la désobéissance civile face à l’urgence climatique. Librement inspiré du manifeste "Comment saboter un pipeline" (titre original : "How to blow up a pipeline : learning to fight in a world on fire") de l’activiste suédois Andreas Malm, il suit une poignée de jeunes militants écolo qui décident de faire sauter un oléoduc aux États-Unis. « Le capitalisme fossile nous conduit à toute vitesse vers le précipice. Quelqu’un doit tirer le frein d’urgence. Si les gouvernements ne le font pas, le reste d’entre nous le fera » déclarait Andreas Malm dans Le Monde en juin dernier.
Gérald Darmanin a d’ailleurs cité le livre en question dans son décret de dissolution des Soulèvements de la Terre, parce qu’il encouragerait les « actions extrêmes » et qu’il aurait en partie justifié « la violence » du collectif écologiste, tout en accusant son auteur de « terrorisme intellectuel ».
Que l'on partage ou non la radicalité de ses protagonistes, "Sabotage" mérite amplement qu'on lui consacre deux heures de son temps. C’est un vrai bon film de cinéma, aux personnages attachants, au suspense implacable. Même Gérald Darmanin pourrait l’apprécier 📽
Ch.R.
😊😊😊